• Chapitre 2

    Les derniers rayons de soleil venaient de disparaître à l'horizon, ne laissant place qu'à l'obscurité de la nuit. Assise auprès de la cheminée, Yukari, une jeune servante aux cheveux violets attachés en couettes, s'affairait à la tâche. Une aiguille à la main, elle arrangeait une longue robe argentée très élégante. La Reine Luka la désirait expressément pour un festin le lendemain, elle ne pouvait lambiner. Sa concentration fut brusquement perturbée lorsque la porte de la salle s'ouvrit à la volée. En tête, la Reine Luka en personne, une jeune femme à la longue chevelure rose et à l'aura toujours mystérieuse. A sa suite, deux hommes que Yukari connaissait de vue, ils faisaient partie du conseil royal. Les deux hommes parlaient avec agitation de la guerre que la Reine menait contre Edior. Bien qu'elle essayait de se concentrer sur la robe, Yukari ne pouvait s'empêcher de les entendre. Apparemment, la situation tournait à leur avantage, mais ils ne semblaient pas être d'accord sur le sort d'un prisonnier de haute naissance qui leur avait causé beaucoup de pertes.
    - Assez, ordonna Luka, son visage aussi neutre que d'habitude. Je ne reviendrai pas sur ma décision. Otage précieux ou non, je ne peux laisser ses crimes impunis. Maintenant, si vous n'avez rien de plus urgent à signaler, je vous prierais de me laisser me reposer.
    Les deux hommes balbutièrent quelques mots d'excuse avant de se retirer. Yukari leva les yeux de la robe pour observer sa maîtresse. Si elle ne semblait rien montrer de la pression qui pesait sur ses épaules, rien ne laissait deviner non plus une quelconque joie face à la réussite de ses plans. Rien ne semblait pouvoir la perturber, et c'est sans doute cette aisance à maitriser ses émotions et cette détermination inébranlable qui convainquait son armée à obéir à une femme. Elle était également juste et le royaume n'avait jamais été aussi florissant que depuis qu'elle en était à la tête, la rendant extrêmement populaire. Pourtant, cette reconnaissance n'était pas gagnée. En effet, Luka n'était pas de descendance directe avec la famille royale de Miginnie. Elle n’était que la fiancée du petit frère du Roi. Mais l’histoire tragique de la famille royale de Miginnie changea son destin. Il y a des années, la Reine Dalya mourut en donnant naissance à son premier enfant, enfant qui, né trop faible, ne survécut pas plus de quelques jours. Au lieu de choisir une nouvelle épouse au plus vite afin d’assurer la continuité de la lignée, le Roi Edwin noya son chagrin dans les batailles. Ce qui lui fut fatal. Sans héritier direct, le trône revint à son frère, Amin, dernier membre de sang royal. Ce dernier, bien qu’encore trop jeune pour procréer, fit venir auprès de lui sa fiancée aussi jeune que lui. Luka n’avait que 6 ans lorsqu’elle arriva au pays. Tant qu’elle vécut aux côtés de son époux, elle resta réservée, voire effacée. Aussi jolie qu'une poupée dans ses habits raffinés, elle assistait aux banquets et festins, ainsi qu’aux joutes et aux cérémonies officielles, mais elle ne disait mot, et ses sourires restaient discrets. Mystérieuse, c’est ainsi qu’elle fut rapidement qualifiée. Était-elle heureuse de vivre dans son nouveau pays ? Malgré que les années passaient et que le mariage fut officialisé, elle ne tomba enceinte, ce qui aggrava les doutes du peuple. Jusqu’à la mort tragique d’Amin. Alors que le désespoir régnait sur le pays, elle qui était si discrète trouva la force d’élever la voix, elle rassura, et dirigea. Elle se révéla une femme sérieuse, ambitieuse, mais pleine de bonté. Le peuple tomba sous son charme et l’accepta enfin. Et encore maintenant, à la lueur de la cheminée, Yukari ne pouvait qu’admirer sa Reine avec affection. Se sentant sans doute observée, Luka tourna la tête vers elle.

    - Je dois encore parler à mon capitaine des armes, annonça-t-elle. Prépare un bain bien chaud pour mon retour.
    - Oui, Madame. Et, hum,… J’ai presque fini de raccommoder votre robe. La déchirure est invisible !

    Un petit sourire étira les lèvres de Luka. Pendant un instant, sa fatigue sauta aux yeux de Yukari. Avec la guerre et la gestion du royaume, elle semblait surmenée ces temps-ci, mais il n’y avait que devant ses servantes les plus fidèles qu’elle se permettait quelques infimes moments de faiblesse.

    - Bon travail.

    C’était court, mais sincère, et Yukari sentit ses joues s’échauffer. Luka sortit ensuite de la pièce, la laissant seule à l’ouvrage. La jeune servante avait à présent le cœur léger, heureuse de se sentir utile. Mais un détail la sortit de sa rêverie. Là, entre les tissus de la robe, ses doigts venaient d’effleurer une partie plus rigide. Après quelques secondes d’inspection, elle découvrit une poche dérobée, d’où elle sortit une lettre destinée à la Reine. La logique voudrait qu’elle la remette immédiatement à sa place. Quoiqu’il était écrit, cela ne pouvait la concerner. De plus, elle décevrait terriblement la Reine si elle apprenait qu’elle avait lu son courrier, et c’était la dernière chose au monde qu’elle désirait. Cependant… Elle avait toujours été de nature trop curieuse. Sa mère avait toujours prétendu que ce défaut la perdrait, pourtant, quoi de plus naturel que d’éprouver ce sentiment ? Sans un peu de curiosité, la vie serait bien ennuyeuse. Sans doute la lettre était-elle banale ou assommante, mais peut-être comportait-elle un ragot croustillant ou une information exclusive ? Yukari ouvrit la lettre. Du premier coup d’œil, elle comprit qu’il s’agissait d’un rapport. L’homme qui écrivait à la Reine faisait état de ses recherches, peu fructueuses. « La femme » aperçue à Tallin semblait être une fausse piste. Personne n’avait vu non plus de « femme portant deux nouveau-nés » à Ygern. Le rapport faisait lieu d’autres villes, mais la conclusion était toujours la même. La lettre était signée par un certain chevalier nommé Yuuma. Yukari fut quelque peu perplexe, se demandant pourquoi la Reine avait-t-elle envoyé un chevalier à la poursuite d’une femme et de deux nouveau-nés. Le nom de la femme recherchée, Mizki, ne lui disait rien. Mais si elle avait vécu au château, Yukari savait déjà qui elle pouvait interroger à ce sujet.

     

                                                                                          ***
     
    Partageant son carrosse avec ses servantes, Alys passa de bons moments à papoter et à rigoler durant le voyage qui reliait Edior à Katenze. Les deux royaumes étaient séparés par une chaine de montagne et une épaisse forêt, rendant la progression difficile. Bien vite, les plaines firent place à un paysage rocheux et l'expédition emprunta des passages sinueux parmi les falaises. Une vingtaine de chevaliers les escortaient et encadraient le carrosse, assurant leur sécurité. Takahashi, en tant que capitaine, marchait en tête du groupe. Un jeune cavalier le talonnait, portant la bannière du Roi d'Edior, un losange blanc sur fond bleu. Bien qu'ils se trouvaient éloignés des zones de guerre, à l'approche de la frontière, les montagnes dissimulaient bon nombre de bandits en tout genre et la prudence était de mise. Mais Alys ne s'en inquiétait pas outre mesure : elle ne doutait pas que sa garde avait la situation bien en main. Malheureux ceux qui oseraient attaquer le convoi royal !
    - Princesse, vous semblez songeuse, remarqua Satou après qu'un long silence se soit installé dans le carrosse.
    - Je pense à tout ce que j'ai laissé derrière, avoua Alys. C'est ici que j'ai vécu, où sont tous mes souvenirs. Seul l'inconnu m'attend à Katenze.
    - Des souvenirs, vous en construirez de nouveaux là-bas, remarqua Satou en lui prenant la main. Et ce n'est pas un départ définitif, vous aurez bien d'occasions dans la vie pour retourner à Edior. Votre famille viendra aussi pour quelques évènements.
    - Nous sommes là également, Princesse, ajouta Suzuki, une autre de ses servantes. Vous ne partez pas seule.
    Alys ne put s'empêcher de sourire en regardant tour à tour les servantes face à elle. Satou, Suzuki, Kasumi et Airi. Au fil des années, elle avait réussi à s'entourer des meilleures servantes qu'elle aurait pu rêver. Plus que des servantes, elle le savait, elles étaient de véritables amies pour elle. Elles avaient déjà tant ri ensemble, tant joué, passer tant de soirées à discuter en cousant ou brodant, parfois même, elles chantaient ensemble, chanter étant devenu l'activité favorite de la jeune princesse. Satou était bien sûr sa meilleure amie et sa plus fidèle confidente. Suzuki, la plus petite du groupe, ne parlait pas beaucoup, mais ses conseils étaient toujours précieux et Alys ne connaissait personne de plus intelligent qu’elle. Kasumi, la servante au nœud vert, était une vraie maniaque de la propreté, et sa bonne humeur était contagieuse. Enfin, Airi était connue pour être une grande séductrice, et elle aimait s’amuser quitte à enfreindre les règles. Toutes avaient leur petit côté attachant, et Alys adorait chacune d’elle.


    Tout à coup, le carrosse s'arrêta, et de l'agitation se fit entendre à l'extérieur. Les chevaux semblaient paniqués, hennissant à l'unisson.
    - Que se passe-t-il ? S'enquit Alys en tirant le rideau pour jeter un coup d’œil à l’extérieur.
    Son ventre se contracta lorsqu'elle repéra un corps à terre, transpercé d'une flèche.
    - Nous sommes tombés dans une embuscade ! S'exclama Takahashi en apparaissant sur son cheval près de la fenêtre. Veuillez rester bien à l'abri dans le carrosse !
    Alys se recula, encore choquée par cette vision morbide, et trouva les bras de Satou. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer. Takahashi était l'un des meilleurs chevaliers du Royaume d’Edior, et ses hommes se montreraient à la hauteur de leur tâche. Malgré tout, elle tremblait en entendant les cris et le bruit des épées qui s'entrechoquaient. Les secondes semblaient durer une éternité. Tout à coup, la porte du carrosse s'ouvrit, et Suzuki et Kasumi poussèrent un cri aigu en voyant un inconnu leur sourire. Le sourire de l'homme se crispa néanmoins et, fixant le vide, il s'écroula soudainement, mort. Derrière lui, l'épée de Takahashi était en sang. Il attrapa le bras d'Alys et la tira à l'extérieur du véhicule. La jeune princesse eut tout juste le temps de jeter un regard d'horreur sur la scène de la bataille un peu plus loin que Takahashi la fit monter sur son cheval, aussi facilement que si elle était une poupée de chiffon.
    - Que faites-vous ? S'inquiéta Alys. Ne devrais-je pas rester dans le carrosse ?
    - Nous battons en retraite. Vous restez avec moi, Princesse, je vous protégerai.
    - Et mes servantes ? Demanda-t-elle d'une voix qu'elle espérait ferme, mais rendue plus aiguë par l'inquiétude.
    - Mes hommes les protégeront.
    Sans avoir réellement son mot à dire, Alys se cramponna à Takahashi. Une nouvelle vague de flèche fut lancée alors qu'ils partirent au galop. La princesse se retourna pour voir que plusieurs flèches avaient atteint le carrosse.
    Mon dieu, protégez-nous tous ! Pria Alys tandis que Takahashi coupait à travers bois.
    La jeune femme ne reprit la parole que lorsque les bruits de la bataille ne leur parvenaient plus.
    - Les autres... N'ont pas l'air de battre en retraite, remarqua-t-elle, sans comprendre.
    - Nous sommes bien plus discrets juste à deux. Les survivants nous rejoindront à un point de repère convenu.
    - Les « survivants » ?! S’étrangla Alys.
    - Votre Altesse, ils étaient trop nombreux, et nous étions en mauvaise posture à cet endroit. Jamais nous n'aurions cru que les Sans-Cœurs auraient rassemblés autant de force. Mieux valait abandonner le carrosse, si c’est le prix à payer pour que vous y échappiez. Le temps que les bandits se rendent compte que vous n'y êtes plus, nous serons déjà loin.
    La révélation choqua la jeune femme. Ils avaient laissés tous ces chevaliers, toutes ses servantes, en appât, pour qu'au moins elle puisse s'enfuir. Combien en ressortiraient vivants ?
    - Non ! Nous devons y retourner, nous devons les sauver !
    Elle repoussa brusquement son sauveur qui, ne s'attendant pas à une telle réaction, ne put la retenir, et elle se glissa du cheval. Aveuglée par le désespoir, elle courut dans la végétation, retournant sur leurs pas. Takahashi la suivait à cheval, et il l'a rattrapera vite, elle le savait. Les larmes lui montèrent aux yeux, sachant qu'elle courait en vain. Mais brusquement, deux hommes barrèrent la route du chevalier. Alys se cacha derrière un arbre et les vit, une épée à la main, tenter de blesser Takahashi. Ce dernier ne se laissa pas faire, bloquant leurs armes avec son épée. Takahashi s'en sortirait forcément contre deux ennemis à pied, elle le savait. Elle avait juste le temps de retourner au carrosse, d'aller chercher ses servantes, puis elles se cacheraient dans la végétation en attendant que les survivants les trouvent et les ramènent chez elles... S'accrochant à ce plan, à cet espoir, elle déchira le bas de sa robe qui la gênait, puis se remit à courir, et courir, évitant de penser, courant toujours tout droit.
    Le carrosse fut enfin en vue. Les batailles semblaient s'être déplacées, car il n'y avait pas âme qui vive. Par contre, le sol était jonché de corps, certains transpercés par des flèches, d'autres par des épées, ennemis comme alliés. Le ventre d'Alys se retourna, et elle vida son estomac contre un arbre. Mais elle fit son possible pour se reprendre au plus vite, et rejoignit le carrosse en évitant de regarder les cadavres. Malheureusement, le véhicule était vide.
    Les chevaliers les ont mis en sécurité, se persuada-t-elle.
    Elle se détourna du carrosse, cherchant un indice, quelque chose qui lui permettrait de retrouver la piste de ses hommes. Mais son regarda s'attarda sur un corps en particulier. Il semblait si petit par rapport aux autres, et si familier...
    Non... Non !
    Ses pas la guidèrent toute seule, et bien vite, elle se retrouva à genoux devant le corps de Satou. Son haut était déchiré, et une blessure impressionnante taillait son ventre. Les yeux grands ouverts de la jeune servante fixaient quelque chose qu’Alys ne pouvait voir. Mais pourquoi ? Pourquoi lui avait-on fait une chose pareille ? Elle était si gentille, si douce, si jeune, elle ne méritait pas ça. Le visage ruisselant de larmes, Alys caressa le visage de sa confidente à jamais endormie. Qu'en était-il des autres ? Avaient-elles subi le même sort ? Ou avaient-elles été enlevées, ou encore violées ? A ces pensées, ses pleurs s'intensifièrent. Elle aurait dû retourner se cacher, mais elle était incapable de quitter le corps de son amie. La tristesse, la douleur et la peur s'unissaient et la transperçaient de toute part. Pour elle, le temps s'était arrêté, elle était seule au monde, seule avec le corps de Satou. Mais ce n'était pas vrai et autour d'elle, le temps s'écoulait, les autres ne partageaient pas son deuil et agissaient. Elle sanglotait encore lorsqu'une ombre la submergea.
    Je vais mourir aussi, eut-elle le temps de penser.
    Et l'arme la frappa à la tête, la douleur fut fracassante, puis les ténèbres l'envahirent.

     

    Chapitre 3 >>


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  • Commentaires

    1
    Lundi 12 Octobre 2015 à 18:17

    Ah, de l'action ! Ca bouge, et j'adore ça ! Avec ce deuxième chapitre, le ton se pose : il ne faut pas avoir peur des revirements de situation, et être désolé des personnages qui disparaissent. Le fait de mettre en avant des chanteurs virtuels peu connus est une excellente idée. Je pense que tout le monde ne sait pas qui est Mizki, Airi ou encore Kyo. La situation est claire et compréhensible, les scènes s'enchaînent à un bon rythme... et Luka en reine avec Yukari en servante ça le fait trop ! :3 La fin est violente, mais aussi très intrigante... JE VEUX LA SUITE !! Qu'est-il arrivé à ALYS ? Et c'est qui la femme avec les deux nouveaux nés ? (j'ai d'ailleurs quelques idées...) *fait trop sa curieuse* 3:)

      • Dimanche 25 Octobre 2015 à 15:37

        Merci beaucoup pour tes commentaires et ton soutient Winy Fred ^^

        Si ma fiction peut faire découvrir à certains des Vocaloids/chanteurs virtuels qu'ils ne connaissent pas, j'en serais très contente ^^

    2
    Mercredi 14 Octobre 2015 à 20:44

    Je sais ce qui s'est passé: Ce sont des Miginniens qui ont kidnappé une de ses servantes en pensant que c'était la princesse! :c peut-être Airi! Dès le second chapitre, on parle déjà de trucide, de vomi et de viol, je sens que cette fic va être rock'n'roll! x3

    Sinon je rejoins Winy pour la qualité de l'écriture, l'action est claire et plausible, tu ne nous noie pas sous des précisions inutiles ou des digressions noueuses, et on identifie bien chaque perso.

    Pour le choix des vocaloids, je sais que Kyo est le jeune premier de ZOLA Project, mais Airi?... je ne vois pas, c'est une membre de Project 375? o.o' Ou bien Anri Rune?
    En tout cas c'est bien d'employer des chanteurs virtuels peu connus. ;)

      • Dimanche 25 Octobre 2015 à 15:39

        Merci beaucoup :3

        Airi est Kizaki Airi, une Cevio. Elle représente la couleur jaune dans les " CeVIO Color Voice series" ;)

    3
    Double Pastel Rainbo
    Vendredi 16 Octobre 2015 à 22:42

    YAAAY IL ME FÔT LA SUITE sa maman.

    Par contre Alys la princesse hyper juste, c'est un peu fort xD Le chevalier doit bien la détester, ses compagnons se sont sacrifiés pour rien.

    Je veux Ito Kashitaro qui apparaît en mendiant sur la route :D

      • Dimanche 25 Octobre 2015 à 15:40

        Merci ^^

        Merci pour la proposition, mais à moins que je ne change d'avis, je vais éviter de mettre de vrais être humains dans mon histoire. J'ai déjà assez de choix avec tous les chanteurs virtuels ;)

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