• Chapitre 3

    Meiko, jeune femme brune au tempérament bien trempé, dirigeait les cuisines du château de Miginnie. Bien qu’elle était de nature sympathique et généreuse avec ses proches, elle était principalement connue aux cuisines pour sa sévérité et son sens aigu de l’excellence. Elle se faisait un devoir de toujours présenter des plats chauds, succulents, et agréables à la vue à la cour royale. Quiconque sous ses ordres commettait une erreur se faisait durement réprimander. Après tout, la réputation de la Reine Luka passait aussi par les plats qu’elle partageait avec ses convives, et Meiko ne pouvait laisser passer la moindre imperfection. Pour l’heure, le service du midi était terminé et la pression dans les cuisines était retombée. La jeune chef cuisinière s’asseyait sur une chaise à l’écart pour se permettre une pause lorsque Yukari, la jeune servante de la reine, la rejoignit discrètement.

    - Ah, Yukari, s’exclama la brune en la reconnaissant, un petit sourire étirant ses lèvres. Que me vaut ta visite ?
    - Aurais-tu un peu de temps pour discuter maintenant ? J’aimerais te poser quelques questions.

    Meiko désigna d’un signe de tête les hommes à la vaisselle. Après l’agitation qui avait régné pendant l’heure de table, avec le vacarme de la préparation des plats, les cuisiniers qui se pressaient pour que la synchronisation soit parfaite, et les ordres criés par-dessus tout, la cuisine paraissait maintenant bien calme.

    - Le service est terminé, tu as toute mon attention.
    - Je me demandais si tu connaissais une certaine Mizki. Je suis, euh, tombée par hasard sur ce nom.

    Meiko travaillait depuis longtemps au château, elle y connaissait pratiquement tout le monde, de plus sa place aux cuisines lui permettait de connaître la plupart des noms des invités de passage. En plus de bien s’entendre avec la jeune servante, elle raffolait tout autant des ragots, partageant souvent avec elle les conversations qu’elle surprenait entre deux services. Si il y avait bien une personne à qui Yukari pouvait parler du nom trouvé dans la lettre destinée à la Reine et espérer en tirer des réponses, c’était bien à elle qu’elle devait s’adresser. Et elle ne s’était pas trompée. Si elle avait craint que son amie ne l’interroge suspicieusement sur comment elle avait appris son existence, elle s’était visiblement inquiétée pour rien car Meiko ne montra aucun signe de surprise.

    - Mizki ? Ce n’est pas étonnant que tu aies entendu parler d’elle. Il s’agissait de la meilleure amie de la Reine Dalya. Tu ne connais vraiment pas son histoire ?

    Yukari secoua la tête et Meiko l’invita à s’assoir près d’elle, ce qu’elle fit sans se prier, impatiente d’en apprendre plus sur l’histoire derrière cette lettre.

    - Comme tu le sais, la Reine Dalya, épouse du Roi Edwin, mourut en donnant naissance à son premier enfant. Mizki, sa meilleure amie, se tenait auprès d’elle durant l’accouchement. Sachant qu’elle ne survivrait pas, la Reine lui a demandé dans un dernier effort de veiller sur son enfant. Il faut savoir que Mizki avait elle-même enfanté quelques jours avant ce triste incident, ce qui avait d’ailleurs réjoui les deux jeunes futures mamans, qui avaient imaginé leurs enfants grandir et jouer ensemble. Effondrée, Mizki accepta bien sûr et se proposa pour remplacer la mère défunte à l’allaitement du jeune héritier. Né trop faible et pour éviter les risques, l’enfant ne fut pas présenté au peuple avant qu’il ne prenne des forces. Mizki s’isola avec lui et son propre enfant, fit tout son possible pour s’occuper de lui, mais malheureusement, tu connais l’histoire, l’enfant ne survécut pas. Personne ne revit Mizki qui, sans doute honteuse d’avoir failli, s’était enfuie du château.

    Les pensées de Yukari se bousculaient dans sa tête. Incapable de se retenir, prise d’excitation, elle révéla le contenu de la lettre destinée à la Reine Luka, ses recherches pour retrouver la jeune femme, mais également les deux nouveau-nés.

    - Comprends-tu ce que cela signifie ? Conclut-elle avec agitation. Mizki s’est enfuie avec deux enfants. Le sien, et l’héritier ! L’héritier est vivant, c’est pour cette raison que la Reine le recherche !

    Meiko, bien que troublée par cette histoire, ne partagea pas son enthousiasme et secoua la tête en signe de négation.

    - Tu oublies un détail. Le nouveau-né est bel et bien mort. Son corps a été découvert dans le berceau lorsque Mizki s’est enfuie. Il a été enterré auprès de sa mère.

    La jeune servante dût bien admettre qu’elle n’expliquait pas la présence du corps, mais elle ne se démonta pas pour autant.

    - C’est vrai. Mais reconnais que l’acharnement de la Reine pour retrouver une femme et des enfants disparus il y a des années est suspect.

    Meiko hocha simplement la tête en fixant son amie d’un air pensif.

    - Yukari… L’héritier est mort, tu le sais n’est-ce pas ? Mort il y a des années. Et nous sommes tous satisfaits de la Reine Luka. Je comprends ta curiosité, mais je pense que tu devrais rester en dehors de cette histoire. Nous ne devrions pas être au courant de ceci, alors fais attention s’il te plait. N’en parle à personne d’autre.

    Yukari l’accepta, mais intérieurement, elle réfléchissait déjà à plusieurs théories. Ce ragot était trop gros pour le laisser passer, elle voulait connaitre le fin mot de cette histoire. Peut-être le corps trouvé était-il celui d’un troisième enfant ? Oui, sa première étape serait de se renseigner sur les accouchements de cette période. Malgré sa promesse à Meiko, la perspective de prouver que l’héritier avait peut-être survécu prit le dessus sur toute prudence.

    ***

    Alys pleurait. Pourquoi, elle ne s'en souvenait plus. Elle se trouvait au beau milieu d'un champ de fleurs aux couleurs printanières, mais elle ne s'en rendit compte que lorsque Satou lui releva le menton pour la forcer à la regarder.

    - Ne pleurez pas, Princesse, je suis là.

    Elle sortit un mouchoir en tissu et essuya avec tendresse les yeux de la jeune enfant. Les rayons de soleil entouraient la silhouette de Satou de couleur miel et dorée, soulignant sa beauté et rendant la scène apaisante. Pourtant, la jeune princesse n’en ressentait qu’une douloureuse nostalgie.

    - Ne me laisse pas, pleurnicha Alys. Jamais.
    - Jamais, approuva-t-elle. C'est mon devoir en tant que servante de rester à vos côtés, Princesse.

    Le champ de fleurs disparaissait de plus en plus, mais Alys ne voulait pas partir. Elle voulait encore voir le sourire de Satou, et ne pas penser à la douleur qui lui transperçait le coeur et la tête. Mais les détails du rêve continuaient de se dissiper au plus elle tentait de les retenir, comme l'eau glissait inexorablement entre les doigts, et ses yeux finirent par s'ouvrir. Elle se trouvait à présent sur un cheval. Mais ses poignets étaient ligotés, et elle était allongée par-dessus la bête, ses jambes pendant d'un côté, sa tête douloureuse de l'autre. Elle n'avait pas envie de se souvenir, mais elle ne put s'en empêcher.

    Satou est morte. Mes autres servantes aussi sans doute, ou pire.

    Et maintenant, elle se trouvait prisonnière des brigands, les célèbres Sans-Cœurs qui ne se faisaient pas surnommer ainsi sans raison. Elle n'osait imaginer ce qu'ils allaient faire d'elle. La douleur à la tête la fit gémir, révélant à ses ravisseurs qu'elle était éveillée, et elle remarqua qu'elle était bâillonnée.

    - Eh, elle bouge ! Fit la voix du cavalier qui la tenait.

    Un cheval s'approcha d'elle, et elle osa relever la tête, malgré la douleur. Les rayons du soleil l'éblouirent un instant, aggravant son mal de tête, puis elle discerna les traits... d'un gosse. Un gosse monté sur un cheval et armé, mais un gosse tout de même. Ses cheveux verts étaient sales et auraient bien besoin d’être raccourcis et coiffés. Il portait une cotte de maille sous une plaque en métal et des spalières qui lui protégeaient le cœur et les épaules, mais le reste était plutôt à découvert. Une tenue typique de brigands, qui s’armaient d’éléments volés à leurs victimes. D’un côté pendait son épée qui semblait un peu grande pour lui, et de l’autre, une dague était attachée à sa ceinture.

    - Merci mon Dieu, lâcha le jeune garçon. J'ai bien cru que tu l'avais tuée. Il ne fallait pas frapper si fort !
    - Si je ratais mon coup, elle aurait crié, et elle aurait tout fait rater !
    - Si tu l'avais tuée, non seulement on pouvait dire adieu à la rançon, mais en plus on aurait été pourchassés par tout le Royaume !
    - Oui bon, elle va bien, alors on s'en fout si j'ai frappé un peu fort.

    Pendant qu'ils discutaient, Alys observa autour d'elle autant que sa position ne lui permettait. Elle dut bien se rendre à l'évidence, ses ravisseurs n'étaient que deux. Or, il était impensable que ses chevaliers aient été défaits par deux gosses. En effet, le deuxième ne semblait pas plus âgé que le premier, bien qu'elle ne pouvait l'observer sans risquer de se rompre le cou.

    - Voilà la rivière, annonça le cavalier qui chevauchait à leurs côtés. Arrêtons-nous, je vais lui changer le bandage.
    - Est-ce vraiment nécessaire ? On ferait mieux de continuer avant que ses chevaliers, ou les Sans-Coeurs, ne nous rattrapent.
    - C'est la Princesse ! Kaito dit toujours qu'il faut bien traiter les otages précieux, pour éviter le risque de représailles.
    - ... Bien. Mais dépêche-toi.

    Les chevaux s'arrêtèrent, et Alys fut descendue maladroitement du cheval. Ses jambes étaient en coton, et une fois ses poignets libérés, elle dût prendre appui sur le gosse aux cheveux verts pour rejoindre la rivière. Il était plus petit qu'elle, devait avoir entre douze et treize ans et n'avait rien de franchement menaçant, étant plutôt gringalet. Il la fit s'assoir, puis retira le bandage en tissu qu'elle portait sur la tête.

    - Je vais retirer votre bâillon, Votre Altesse, prévint-il. S'il vous plait, ne criez pas, vous n'attireriez pas d'aide mais d'autres brigands...

    Alys hocha la tête pour accepter, et le bâillon fut retiré. Le garçon mouilla le bandage dans la rivière pendant que l'autre ravisseur laissait les chevaux s'abreuver. Pendant un instant, elle crut voir double. Le deuxième gosse était la réplique parfaite du premier.

    Des jumeaux, conclut-elle. Mais ils sont si jeunes pour se promener seuls en forêt... Et pour enlever une princesse.

    Le deuxième garçon dût se sentir observé car il croisa son regard. Il la dévisagea d'un air mauvais quelques instants, avant de se concentrer à nouveau sur les chevaux. Celui près d'elle se montra plus agréable, soignant délicatement sa blessure. Après qu'il eut refait un bandage maladroit sur sa tête, l'eau adoucissant la douleur, l'autre frère, semblant décidément plus râleur, les pressait de remonter à cheval pour partir au plus vite. Au moins, cette fois, il laissa Alys s'assoir devant lui, dans une position plus digne pour une princesse. Ils repartirent en empruntant la rivière, sans doute pour brouiller les pistes, l’eau assez basse pour ne pas gêner la progression des montures.

    - Qui êtes-vous ? Interrogea Alys pour en apprendre plus sur ses ravisseurs, et peut-être leurs intentions.
    - Des hommes de Kaito, répondit le râleur, bien que "hommes" ne leur convenait pas vraiment.
    - Je suis Roku, Votre Altesse, et c'est mon frère Kyuu. Nous avons fait de vous notre otage. Mais n'ayez crainte, nous n'avons aucune intention de vous faire du mal.

    Alys grimaça, mais il n'y avait rien de surprenant. Les personnes de haute naissance faisaient souvent des otages très prisés. Elle connaissait le bandit Kaito de nom, son père avait déjà dû négocier avec lui.

    - Il y avait tant de brigands, remarqua-t-elle. Pourquoi n'êtes-vous plus que deux ?
    - Oh, nous n'étions pas avec eux ! Répondit le dénommé Roku. Il s'agissait des Sans-Coeurs, nous, nous faisons partie des Epées Glacées. Nous avons assisté à l'attaque de loin, et lorsqu'on vous a vu seule, on a sauté sur l'occasion.
    - Y a-t-il... des survivants ? Avez-vous vu si mes servantes...
    - Celle devant le carrosse est la seule qui est morte, à ce moment-là du moins, répondit Kyuu sans une once de délicatesse ou de compassion. Deux des brigands se la sont disputée, et un coup d'épée mal contrôlé a réglé le problème. Les autres ont été enlevées. Elles seront soit revendues, soit ils sont déjà en train de se les...
    - Kyuu, arrête !

    Le dénommé Kyuu n'avait rien remarqué, mais son frère la dévisageait d'un air inquiet. Elle essaya de se retenir, pour rester digne devant ses ravisseurs, mais les larmes se remirent à couler sur ses joues malgré elle. Les chevaux quittèrent le lit de la rivière, et la suite du voyage se poursuivit en silence, seulement ponctué par le bruit des sabots et les sanglots de la jeune fille.

    Les jumeaux ne s'arrêtèrent que pour la nuit. Ils improvisèrent un campement parmi les arbres, laissant leurs couvertures pour leur otage. Les nuits étaient froides, et ils avaient intérêt à ramener la Princesse en bonne santé. Ils prirent même le risque de faire un feu. Kyuu partit chasser, Roku gardant un oeil sur leurs affaires et leur prisonnière. Ils n'avaient plus échangé un mot, et ce silence pesait encore plus pour Alys qui ne pouvait que ressasser d'horribles images, certaines réelles, d'autres sorties de son imagination, sans être moins plausibles pour autant. Elle ne voulait ni manger, ni dormir, ni rien faire. Ses larmes avaient cessé de couler, mais la douleur et la tristesse étaient toujours présentes. Roku évitait son regard, même si à quelques reprises, elle crut qu'il allait rompre le silence, mais il se ravisa à chaque fois.

    - Kyuu en met du temps, finit-il enfin par dire.

    En réalité, il n'était pas parti depuis si longtemps que ça, mais l'ambiance au campement devait lui faire paraître le temps plus long. Alys soupira, et accepta de tenter de converser pour passer le temps.

    - Quel âge avez-vous ?
    - 14 ans. C'est Kyuu, l'ainé.

    Alys eut une pensée pour son ainé à elle, Syla. Et lui, pensait-il à elle ? Il devait être à mille lieues de s'imaginer ce qu'elle endurait. En tout cas, elle fut surprise d'apprendre qu'ils étaient si âgés, ils ne faisaient pas leur âge.

    - Comment se fait-il que vous parcourez la forêt tous seuls ? C'est si dangereux...
    - Nous étions en groupe, mais nous nous sommes faits attaquer. Kyuu et moi sommes restés en retrait, pour permettre aux autres de s'enfuir.

    Quelque chose dans son regard fit comprendre à Alys qu'ils n'avaient pas dû être si volontaires que ça pour rester en retrait.

    Les autres les ont laissés en appâts, comprit-elle. Comme Takahashi a laissé mes servantes...

    - Et comment vous vous en êtes sortis ?

    A ce moment, Kyuu revint avec un lapin qu'il balança sur les genoux de son frère.

    - Tu t'en occupes ?

    Roku grimaça. Visiblement, l'idée de dépecer l'animal ne le charmait pas. Il s'éloigna néanmoins pour se mettre au travail, oubliant la question de la princesse. Cette dernière ne put s'empêcher de penser que Kyuu avait ainsi délibérément éloigné son frère d'elle. Mais pourquoi ? Pour qu'il ne réponde pas à cette question en particulier, ou pour qu'il ne sympathise pas avec elle ? En tout cas, que ce soit à cause de sa manière de lui parler ou de la regarder, elle en était persuadée, l'ainé ne l'appréciait pas, et cette attitude désagréable sans raison apparente commençait à l'agacer. Elle détourna le regard pour ne pas les voir préparer le lapin, jusqu'à ce que Kyuu revienne vers elle.

    - Désolé, lança-t-il d'un ton qui n'en avait pas l'air lorsqu'il lui tendit sa part de pain et de lapin. Ce n'est sans doute pas aussi luxueux que ce que vous mangez d'habitude, mais c'est tout ce qu'on a.

    Alys grimaça un peu en observant son morceau de lapin. D'habitude, ses plats étaient préparés de sorte que la viande ne paraissait pas si... fraichement arrachée à l'animal. Elle grignota quelques bouts du bout des dents, regrettant en plus qu'elle ne soit pas assaisonnée, mais la faim prit le dessus et elle se surprit à aller jusqu'à ronger l'os. Le pain, lui, était dur et difficile à mâcher, mais elle l'avala sans se plaindre. Elle avait l'impression que Kyuu n'attendait que ça pour lancer une pique en retour, et elle ne lui donnerait pas ce plaisir.

    - Au moins, vous n'êtes pas une otage trop difficile, finit par conclure l'ainé des jumeaux. J'espère que vous n'oublierez pas d'informer le Roi que nous vous avons très bien traitée.
    - Vous ne craignez pas que le Roi refuse de marchander avec deux gosses ?
    - On... On n'est plus des gosses ! Se vexa aussitôt Kyuu. On est déjà un homme à quatorze ans ! On a déjà du sang sur les mains, et... et...
    - Tu as déjà connu l'amour d'une femme ? L’interrompit la Princesse, exaspérée par son attitude et bien décidée à le remettre un peu à sa place.

    Sa question prit le jeune garçon de court, et il la dévisagea, surpris.
    - Je prends ça pour un non, reprit Alys.

    Elle commençait à douter qu’ils aient même jamais combattu, et cela se voyait dans leurs attitudes maladroites qu'ils n'avaient jamais eu à porter de lourdes responsabilités. Quand elle repensait à Syla à quatorze ans, à sa carrure, à tout ce qu'il avait déjà accompli à cet âge... Et maintenant, Kyuu boudait, ce qui ne l'aidait pas à paraître plus mature.

    - Hum... De toute façon, on vous emmène auprès de Kaito, c'est lui qui s'occupera de l'échange, lui apprit Roku.

    Alys hocha la tête. Voilà donc où ils l'emmenaient. Elle avait cru qu'ils se dirigeaient vers le château, mais ils devaient s'en éloigner, s'enfonçant dans la forêt à la recherche de ce Kaito. Ce qui voulait dire qu’elle ne serait pas rentrée chez elle avant un bon moment...

    La nuit déjà avancée, Alys se glissa sous les couvertures qu’elle avait reçues, près du feu. Si elle voulait s'échapper, ce serait le moment idéal. Elle pensait être capable d'assommer le jumeau qui aurait son tour de garde pendant que l'autre dormait, et il lui suffisait ensuite de partir au galop à cheval... Une fois qu'elle serait entre les mains de Kaito, il serait trop tard. Même si il était dangereux de partir seule, elle ne pensait pas non plus que les jumeaux pourraient garantir sa sécurité en cas d’attaque. Oui, tout la menait à croire qu'elle devait s'échapper maintenant. Mais elle ne pourrait pas. Elle avait peur, tout simplement. Peur que les jumeaux la neutralisent lorsqu'elle passera à l'action, qu'ils la blessent avec leurs armes. Peur de partir seule dans la nuit, d’être seule tout simplement. Elle se sentait faible et, abandonnant l’idée de partir, elle ferma les yeux pour tenter de dormir un peu.

     

    Chapitre 4 >>


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  • Commentaires

    1
    pikaru
    Dimanche 6 Décembre 2015 à 22:42

    J ai adore ^^mais il me semble avoir repéré une petite faute d orthographe ^^pour ''et ils avaient intérêt à ramener la Princesse en bonne sauté'' sinon j attend avec impatience la suite^^

     

      • Lundi 7 Décembre 2015 à 17:42

        Merci ! ^^

        Et merci, c'est corrigé~

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    2
    Lundi 7 Décembre 2015 à 10:01

    Franchement, j'adore ta manière d'écrire Hakuro. ^^ La récit est passionnant, on le lit très rapidement tellement il nous entraîne. ... L'histoire se complexifie et commence à prendre des tournures vraiment intéressantes. J'ai hâte de lire le chapitre 4. Ca va être dur d'attendre. >:o

    Et je vois que tu as réussi à placer tes deux UTAUs, Roku et Kyuu Genshine, dans le récit. :3

    Je remarque aussi quelques fautes d'inattention dans ton récit... A un moment donné, il y a écrit "cheveux" au lieu de "chevaux", "ne" au lieu de "le", mais je pense qu'en relisant ton texte, tu corrigeras facilement toutes ces erreurs. Sinon, je n'ai pas grand'chose à redire. Bravo, et continue comme ça ! :)

    PS : J'aimerais tant savoir écrire aussi bien que toi. ^^' Mes textes ne font clairement pas le point face aux tiens.

      • Lundi 7 Décembre 2015 à 20:40

        Merci pour ton avis ^^ (et désolée pour les attentes ^^')

        Haha oui, je ne pouvais pas ne pas les mettre :p

        Et bien non... J'ai relu trois fois le chapitre avant de le poster, mais je relis toujours mes erreurs sans les voir XD Donc merci de les signaler, ça m'aide.

        Wow merci, ça me touche beaucoup, d'habitude c'est moi qui dit ça aux autres ^^ Mais ne dis pas ça, c'est la même chose pour tout : on s'améliore avec la pratique :p

    3
    Loranasse
    Dimanche 20 Mars 2016 à 14:59
    Super,j'attend vivement la suite *0*/
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